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| Sujet: Les fées Mer 20 Juin 2007, 22:49 | |
| Les fées Introduction :
On peut appliquer le nom de fée à beaucoup d'êtres de la Féerie. En effet, les farfadets, ou les gnomes, entrent parfois dans la définition des fées. Cependant, les fées, dans une définition moins large, sont de minuscules créatures, généralement féminine et d'apparence Humaine, et portent des ailes de couleurs joyeuses.
On connaît la Fée des contes de fées, bucolique et enfantine. Mais il faut ajouter à cette vision un coté sombre, périlleux et imprévu. La fée est un être bon ou mauvais, naturel et qui agit avec son instinct, et surtout une créature pleine de fantaisie. Ainsi, elles se froissent très facilement. Elles ont une Reine, qui, une fois par an, les convoque à la Ronde des Fées. Les Fées vivent dans une dimension différente, et les Humains ne sont pas les bienvenus dans le Pays des Fées. Elles détestent la curiosité maladroite des Hommes qui veulent découvrir la Féerie, et peuvent même être dangereuses. Elles aiment les endroits naturels, comme les cours d'eau, les collines, les arbres, et les endroits qu'elles fréquentent sont sacrés... Par-dessus tout, elles aiment à danser la nuit au clair de Lune. Les fées ont une relation particulière avec le Monde des Enfants. La croyance commune donne d'ailleurs aux enfants le pouvoir de tuer les fées par simple négation. Elles vivent dans les Bois, dans les souches d'arbres, et certaines fleurs ont un très fort rapport avec les fées. Ainsi, elles prisent, par exemple, le thym sauvage, le Perce-Lierre, le Coucou, la Pensée, la Campanule...
On connaît aussi les fées de la Bretagne, telles Morgane ou Viviane. Celle ci sont quelques peu différentes des fées décrites ci-dessus. Elles sont de taille humaine et ont, à vrai dire, l'apparence de belles jeunes femmes, dotée d'une forte présence. A l'instar de leurs congénères, elles aiment les lieux naturels, et vivent dans des demeures dans la forêt ou même dans les lacs.
Morgane Viviane
Bon génie des lieux et des foyers, on les voit souvent sous les traits de jeunes et jolies femmes, mais il leur arrive aussi d'apparaître sous la forme d'une belette, d'une biche, d'une renarde, d'une licorne... L'on dit que certains chasseurs s'égarent en forêt en poursuivant une blanche biche. Se laissant discerner dans les langoureuses brumes ou sous l'humidité des sous-bois, elles demeurent, dans la tradition, des êtres intemporels. Les fées peuvent donner aux humains fortune et amour. Elles sont douées du pouvoir de guérison, et chassent les maladies. Elles peuvent aussi séduirent les hommes et s'unirent à eux. De cette union naît des enfants magiciens.
La plupart des fées, donc, on bonne réputation. Mais les temps des jadis se souviennent les caprices sévères de certaines fées, aussi laides que méchantes.
De nombreux lieux-dit portent leur nom : la pierre aux fées à Villiers-Saint-Sépulcre, les cheminées des fées, un peu partout, le miroir aux fées en Brocéliande, la mare aux fées de Fontainebleau, etc.…
Cheminées de fées Le miroir aux fées La mare aux fées de Fontainebleau
L'origine des fées :
Le conte de fées repose sur le pacte féerique passé entre le conteur, ses auditeurs ou ses lecteurs. Ces derniers acceptent de croire à l'univers merveilleux. C'est un monde où les animaux parlent, où les distances et le temps varient, où toutes sortes de créatures se manifestent, où tout, de la forêt à la clef, peut se révéler Fée.
Nom féminin. Pluriel en S.
Ethymologie : De Féer, enchanter, lui-même de fata.
Les fées sont des êtres imaginaires féminins. Elles ont des pouvoirs surnaturels sur la nature et la vie des humains. Il existe différentes sortes de fées.
Au figuré, une fée est une femme qui réussit parfaitement ce qu'elle fait dans la grâce et la distinction.
Les fées ont un nom qui dérive de fate, lui-même dérivant de toute une série de termes latins indiquant le destin, la fatalité. Les premières fées se nommaient d'ailleurs fatas. Mais les fées découlent également des nymphes.
Si les fates apportent leur maîtrise du destin, leur mystère, leur divinité, les nymphes, présentes dans toute l'Europe sous diverses appellations (ondines, sylphes...) apportèrent leur beauté, leurs liens avec la nature, et un certain intérêt pour le sexe fort. Si, très longtemps, les fées furent uniquement féminines (les fadets et féetauds apparaissant tardivement), ce fut surtout parce que les moires étaient elles-mêmes des femmes.
Une caractéristique des fées est la possession de pouvoirs magiques tels qu'ils les mettent au même rang que bien des dieux. Parfois, elles s'unissent à des humains, et se révèlent de parfaites épouses (jusqu'à ce que l'époux transgresse un interdit particulier).
Le temps s'écoulant, les fées, comme les dragons, perdirent une part de leur puissance. Certaines acquirent une famille (fadettes, lamignac...), mais beaucoup se comportèrent comme de simples membres du petit peuple. Elles se déclinèrent en de nombreuses variantes locales.
Puis les fées donnèrent naissance à leurs derniers rejetons, toujours nommés fées, qui se mêlèrent aux derniers elfes. Ce fut surtout la littérature qui déclencha cette tendance : De petits humanoïdes féminins pouvant tenir dans la main, ailés, parfois lumineux, et souvent dotés de pouvoirs magiques.
L'origine des fées se trouve dans la "décadence" de la civilisation romaine, lorsqu'une foule de sectes (dont le christianisme) se répandirent en Occident. Dès lors apparurent, dans les campagnes, d'énigmatiques êtres féminins, qui remplaçaient les parques, déesses d'une M. en perte de vitesse (il faut dire que les répressions des chrétiens contre les païens faisaient passer les précédentes persécutions des chrétiens par l'Empire pour d'aimables plaisanteries). Ces créatures, qui étaient déjà des fées (les fatas) prirent quelques attributs aux nymphes, ne serait-ce que pour avoir un caractère et une apparence.
Une tradition répandue sur toute la côte atlantique de la France veut que les fées - quelqu'en soit le nom local - ne peuvent accoucher sans l'aide humaine, et qu'il suffit, généralement à cette occasion, de se frotter un oeil avec un quelconque objet fée (voire avec un peu de sang du placenta), pour pouvoir voir fées et féetauds malgré leur capacité d'invisibilité et de déguisements. Immanquablement, ceux-ci finissaient par arracher ou crever l'oeil trop clairvoyant. Cette légende se retrouve ailleurs, par exemple chez les dracs.
Les fées sont souvent responsables du changelin, qui consiste à voler un enfant humain pour le remplacer par un des leurs.
Les mâles peuvent porter des nom divers (fadet, féetiau...), mais le mot fée est également générique : Dire d'un fadet qu'il est une fée n'est pas faute.
Les fées sont souvent appelées du nom de leur apparence (dame, demoiselle) ou de leur activité : Filandières, par exemple. Leur linge, à ce propos, est léger, impalpable, presque gazeux.
Fée a longtemps été considéré comme synonyme de magique, enchanté. Il n'est ainsi pas rare d'entendre parler d'un cheval fée (par exemple Bayart), d'une épée fée. Il ne faut pas croire qu'une fée est cachée dedans, mais que l'arme et l'animal sont, tout simplement, magiques. Et même pas obligatoirement enchantés par une fée. Cela est également valable pour les innombrables "objets-démons" de notre littérature fantastique, qui découlent de la même confusion. |
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