Les
jinns (parfois orthographié
djinn [ʤin: / gin: / ɣin:]), sont des créatures du folklore sémitique. Ils sont en général invisibles, pouvant prendre différentes formes (végétale, animale, ou anthropomorphe), ils ont une capacité d'influence spirituelle et mentale sur le genre humain (contrôle psychique : possession), mais ne l'utilisent pas forcement.
Selon l'Islam ils ont le pouvoir de posséder ceux qui sont en état de souillure (c'est-à-dire ceux qui n'ont pas fait leur ablution rituelle ou qui consomment des aliments interdits (drogue, alcool, sang, viande non licite).
Il y a de bons et de mauvais jinn, les mauvais sont nommés
Shayāṭīn.
Ne point confondre le terme jinn (جِنّ [ʤin:]) avec le terme perse
Djans (جان [ʤɛ:n]) qui signifie "l’Esprit Individuel d'un être", et qui est différent des Esprits de Groupe (روح [ru:ħ]), terme d'origine sémitique (רוח [rox]).
Le terme Djinns pourrait signifier, si on se base sur la racine hébraïque גן [Gana] / جَنَة [Dʒɛnɛђ], "ceux qui viennent du ciel étoilé" dérivé du grec ancien "Oυ-ραν-ός" (qui en hébreu peut s'écrire (אְוּ-גַ֗ןֹ-וֹס [ou-ɣan-os]).
Pour les Arabes les djinns représentent une autre race habitant la terre, ce sont des esprits qui habitent les endroits déserts, les points d'eau, les cimetières et les forêts. Pour se manifester, ils prennent diverses formes (Métamorphe), dont celles de l'homme ou des animaux, couramment des serpents. Le mot
djinn ou
'ifrit (عِفٰرِيتْ) (pluriel : 'apharit) (عَفَارِيت) désigne d'ailleurs à la fois ces esprits ainsi que certaines variétés de serpents. Leurs noms, paroles ou comportements, qui demeuraient étranges permettaient de les discerner des humains quand ils en prenaient la forme. Certains de ces esprits étaient, selon les légendes pré-islamiques, les muses des poètes : ce sont les
hawajis (singulier :
hajis). Comme les hommes, ils sont organisés en royaumes, États, tribus, peuples, ils ont des lois et des religions (dont celles de l'homme puisque
les prophetes de tout temps sont envoyés par Dieu pour les djinns et les hommes).
En arabe classique et ancien : (جِنِ) Jinni (masculin) (جِنِة) Jinnia (feminin), pluriel : Jinna ou Jinn, dans certains dialectes arabes postérieurs Jinn, pluriel : Jnoun. (aussi
goule (غُولْ)
Dans la tradition populaire des pays musulmans, on ne dit pas "avoir une mémoire d’éléphant" mais une mémoire de jinn.
Dans l'Islam, les jinns sont des créatures dotées de pouvoirs surnaturels, ils ont été créés d'un maillage/tissage de "lumière d'une flamme subtile, d'un feu éclairant(ناَر [na:r / nɛ:r])" (comme l'être humain l'a été à partir d'argile), ils sont appelés à croire et subiront le jugement dernier.
Les appellations spécifiques des jinns sont :
- les 'afarits (عِفَارِيت [ɒɸɛ:rɪt]) (de 'Iphrit عِفٰرِيتْ) : djinn de feu.
- les Maritins (مَاَرِدْ [mɛ:rid]) (de Marid مَاَرِدْ) : djinn d'eau.
- les Sylphes (سلف [silɸ]) : djinn d'air
Les diables, Shèïètines (شَيٰطَيِنْ [ʃayati:n]) (au singulier Shèïtan (شَيْطان [ʃɛjta:n]), Satan pour les langues latines) sont de mauvais djinns.
Pour les Musulmans, le Diable (Satan ou Shaytan) est un Jinn, et non pas un ange ; Parce que contrairement aux anges qui n'ont pas de libre arbitre et ne font que ce que Dieu demande : les djinns (comme les hommes) peuvent désobeir à Dieu et faire des pechés.
Ils sont souvent décrits comme étant des créatures croyantes ou athé (comme l'homme). À ce sujet, on dit qu'un mauvais Jinn qui "suivait" constamment le prophète
Mahomet, fini par se convertir et devint un bon Djinn bien avant sa mort sous l'influence du prophète pendant ses observations… impalpable et invisible.
Comme l'homme, ils se reproduisent et vivent partout sur terre (même dans le désert ou les mers) et au milieu des hommes. Mais contrairement à l'homme qui a été créé avec la tendance à oublier (en arabe phonétique "l’insan" traduit en français donne "l’homme" mais aussi "l’être qui oublie"…), le Djinn ne peut oublier quoi que ce soit et se rappelle de tout ce qu'il a pu vivre, voir, entendre, etc. et ce, depuis sa naissance jusqu'à sa mort. De plus, leur force est qualifiable de sur-humaine.
L'islam n'a pas empêché un certain savoir "culturel" utilisé pour la sorcellerie de se transmettre, pourtant elle est interdite car c'est du polythéïsme et elle va de pair avec les Djinns.
Conformément à la tradition, les musulmans croient que personne ne peut prédire l'avenir hormis Dieu, mais ils pensent qu'une personne pactisant avec un Djinn pourrait savoir énormément de chose… de par leur nature. Un Djinn ou plusieurs sont le secret de la force de grands magiciens.
Certains sorciers d'ordres mondiales ayant comme clients entre autre des chefs d'États avouent ne pas prédire l'avenir… mais pour le reste (présent et passé)… même les secrets les plus vieux peuvent être connus.
La sorcellerie est beaucoup critiqué par les musulmans car les "faux" sorciers en plus de l'interdit sont des "charlatans" car ils donnent de faux espoir et surtout les détournent avec leurs "clients" du chemin de Dieu.
Les vrais sorciers ont la réputation d'avoir obtenu l'apparition d'un (ou plusieurs) Djinn(s) souvent à la demande du sorcier sous forme de culte inimaginable (Soumission à un Djinn, sacrifice humain, etc) et au départ sans aucune promesse de succès. Pour les musulmans, si le sorcier meure soumit par exemple à un Djinn et non à Dieu, il ira malheureusement en enfer car Dieu n'accepte pas le polythéisme (ou en phonétique arabe le "
shirk") :
Source : Wikipédia