Sureau noir
Sambucus nigra
Susueau ; Susier ; Sus ; Seuillon ; Sambuc ; Saou ; Hautbois.
Familles : Caprifoliacées.
Habitat : Originaire d’Europe, le sureau noir pousse dans les bois, les haies, et les terrains incultes de la plupart des régions tempérées.
Principaux constituants :
Fleurs
_ flavoïdes (jusqu'à 3%)
_ Acides phénoliques
_ Stérols
_ Huiles essentielle (jusqu'à 2%)
_ Mucilage
_ Tanins
Feuilles
_ Glucosides cyanogéniques
Baies
_ Flavoïdes
_ Anthocyanosides
_ Vitamines A et C
Principaux effets :
_ Stimule la transpiration
_ Diurétique
_ Anti-inflammatoire
Recherche en cours :
Baies :
Une étude a révélé en 1995 que 90% de patient grippés se sont rétablis en 2 à 3jours, après avoir consommé des extrais de baies de sureau, alors que plus de 90% des patients traités avec un placebo, on mis jusqu'à 6 jours pour guérir.
Histoire et folklore :
L’histoire du sureau est sans doute aussi longue que l’histoire de l’homme, puisqu’on a retrouvé certaines traces de cet arbre, datant de l’Age de pierre, en Suisse et en Italie du Nord. On sait aussi que les grecs de l’antiquité l’employaient couramment, de même que les habitant de Rome. Si l’on trouve en Europe le sureau si souvent près des villages, c’est qu’autrefois, on l’y plantait pour attirer les bons génies. Le sureau est l'arbre magique par excellence. C'est "l'arbre aux fées" et l'on ne l'abattra pas sans chanter pour leur laisser le temps de s'enfuir.
Il est protecteur, mais mal employé (bois brûlé en cheminée, berceau d'un enfant qui va dépérir) ou, manipulé par le sorcier, il devient redoutable ; les baguettes magiques en bois de sureau sont réputées. A cause de cela, mus par une peur ancestrale dont ils ne connaissent plus le motif, les paysans s'acharnent, sous des prétextes fallacieux, à détruire ce bel arbuste.
En France, le sureau a plus de 300 noms vernaculaires, c'est dire l'ancienneté d'un usage attesté dès le néolithique.
Aux XV°et XVI°siècles, par snobisme de langages, les Parisiens affectaient de le nommer « suseau »,l’un des noms qui lui est restés. Plus tard, il a connu une vogue décorative.
Si les enfants des campagnes taillent leurs sifflets dans son bois cassant et léger, les promeneurs du XX° siècle s’avouent souvent dégoûtés par sa forte odeur nauséeuse. Arbre précieux, le sureau est employé depuis très longtemps dans toutes ses parties; il est aujourd'hui méconnu et détruit par les paysans.
Ses fleurs font partie de la pharmacopée : dépuratives, elles étaient employées pour soigner les maladies éruptives et les rhumatismes, en particulier le rhumatisme articulaire aigu.
Mais ses fruits, ses feuilles et son écorce interne ont également des emplois médicinaux confirmés.
Fleurs et fruits fournissent d'excellentes préparations culinaires (beignets, gelées, vins). Quelquefois, le sureau parfume les vins blancs ou les cidres.
Il possède aussi des propriétés tinctoriales : romaines et belles gauloises teignaient leurs cheveux et leurs laines avec le suc de ses baies.
Usages traditionnels et courants :
_ Toux et rhumes
Les infusions de fleurs sont très efficaces contre la toux, les rhumes, et la grippe. Elles sont relaxantes et augmentent la transpiration, ce qui fait baisser la fièvre.
_ Catarrhes et allergies
Les préparations à bases de fleurs augmentent la résistance aux infections ; elles soignent les bronchites chroniques, les otites, les allergies et candidoses. L’infusion de fleures de sureau mélangées à d’autres plantes prévient le rhume des foins.
_ Arthrite
Les décoctions de fleurs sont diurétiques et stimulent la transpiration. Efficaces en cas d’arthrite, elles favorisent l’élimination des déchets.
_ Autres usages
Riches en vitamines C, les baies sont prescrites contre les rhumatismes. Légèrement laxatives, elles sont efficaces en cas de constipation.
Cultiver le sureau noir
Tous types de sol (pas trop humides)
En plein soleil ou
À mi-ombre.
Multiplication par semis en pépinière après stratification des graines (action du froid indispensable), on peut aussi faire des bouturages au printemps.
Récolte :
Les sommités fleuries sont récoltées à la fin du printemps, les baies, cueillies au début de l’Automne.
RECETTE:
Vinaigre de fleurs
Ingrédients
100 g de fleurs de sureau,
100 g de pétales de rose rouge,
100 g de fleurs de reine des prés,
100 g de fleurs d'acacia,
100 g de fleurs de mélilot
Ces fleurs peuvent être sèches ou fraîches selon la saison où l'on veut préparer le vinaigre. On les met à macérer dans deux litres de fort vinaigre et cela pendant quinze jours. Ensuite on filtre et on met en flacons bien bouchés.
Ce vinaigre donne la meilleure des eaux de beauté lorsqu'on en met deux cuillerées à bouche par litre d'eau tiède pour lotionner le visage après les ablutions du soir.